2017-04-02

Des arbres généalogiques en Colombie (1)

Il est intéressant de voir les pratiques de la généalogie lorsque nous voyageons dans les contrées lointaines.
Nous étions en Colombie, j'ai eu envie de collectionner les photos d’arbres généalogiques rencontrées dans les musées.


Une collection de photos que l'on rêverait d'avoir, placées dans des médaillons, serrées les unes contres les autres occupant tout l'espace à l'intérieur d'un beau graphisme, des signatures, une date : 1915. Il n'y a pas de femmes, est-ce un arbre généalogique ?

Ci-dessous admirons un très grand arbre généalogique, il a fallu assembler deux photos pour le reconstituer intégralement. Du rameau supérieur descendent une multitude de feuilles diaphanes avec un prénom et un nom soigneusement inscrits selon les familles : sur le bord extérieur des feuilles, transversalement  ou dessinant des nervures fines. Regardons-le en détail, c'est un chef d'oeuvre.

Barichara, casa de la cultura

Des amis ayant amené la conversation au sujet de leur généalogie s’étonnent de la facilité des recherches en France. Comme beaucoup de néophytes, la mémoire de la plupart des personnes ne remonte guère plus loin que leur grands-parents, ils connaissent à peine le nom de leurs arrières-grands-parents, à moins d’être issu d'une famille dont l’histoire est valorisée.

En Amérique du sud les descendants des conquistadores ont transmis des patronymes paternels et maternels dont l’origine est espagnole, ils dominent dans le pays.
L’ascendance indigène est plus difficile à retracer, je suppose qu’il existe des registres de baptêmes qu'il faudrait retrouver..
La population s’est métissée au fil des siècles, il doit être passionnant de faire de la généalogie en Colombie. Si j’avais le temps j’aimerais accompagner mes amis à la recherche des archives.

Juste pour rêver devant cette installation au musée d'Antioquia.
S'asseoir devant ce magnifique arbre aux fleurs jaunes d'or, nommé guyacan, se déchausser et méditer. Une pluie de feuilles d'or tombe sur la terre-mère et un tout petit personnage, vêtu d'une robe blanche, s'avance vers l'arbre magique. Serait-ce le spectateur qui entre dans le tableau ?

El pueblo y el guayacan , Ethel Gilmour, museo de Antioquia, Medellin

3 commentaires:

  1. Très bel article, comme d'habitude !

    Effectivement, ce doit être passionnant de faire de la généalogie en Colombie, à travers toutes ces branches métissées aux origines variées :)

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    1. Merci Tom ! En fait la pratique de la généalogie ouvre des horizons, c'est une lecture du monde qui nous rend sensible aux métissages et à la diversité humaine, n'est-ce pas ?

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  2. Quel bel article, ça donne envie de voyager là-bas. J'aime beaucoup l'histoire des conquistadores. Les Archives générales des Indes à Séville, si tu n'y es pas encore allée, rassemble une magnifique collection d'archives de cette époque.

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